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Pour éviter
que les ténèbres du silence ne viennent cacher maître
Gérard de Crémone, [. ..] ses compagnons ont soigneusement
dressé la liste de toutes les uvres qu'il a traduites, dans
le domaine de la dialectique comme de la géométrie, de l'astrologie
comme de la philosophie, de la médecine comme des autres sciences
[...].
L'amour de l' Almageste 1,
qu'il ne trouvait pas chez les Latins, le poussa à Tolède.
Il y vit une grande abondance d'ouvrages en langue arabe sur toutes
les disciplines [. ..], il apprit l'arabe pour pouvoir les traduire; s'appuyant
à la fois sur sa science et sur sa connaissance de la langue [...]
jusqu'à la fin de sa vie, il n'a cessé de traduire de I'arabe,
le plus clairement et intelligiblement qu'il a pu tous les livres qu'il
jugeait les plus fins, dans la plupart des disciplines, pour les remettre
à la latinité comme à une héritière
chérie.
Éloge
funèbre de Gérard de Crémone (1187),
cité dans Jean Favier, Archives de l'Occident, Tome 1, Fayard
1992.
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