Tous les savoirs du monde : Les sources antiques
	1. Aristote 2. Alexandrie

2. Alexandrie au IIIe siècle avant J.C.

Il était une fois à Alexandrie au IIIe siècle av. J.-C., une bibliothèque célèbre dans le monde entier qui rassemblait en ses murs près de 500 000 rouleaux d'ouvrages philosophiques, poétiques, rhétoriques, historiques ou scientifiques. Ptolémée 1er en effet, avait ordonné que l'on recopie, en outre, tous les livres se trouvant sur les navires qui faisaient escale à Alexandrie, que l'on garde les originaux et que l'on remette à leurs possesseurs les copies effectuées. Il avait adressé une lettre à tous les souverains et gouvernants de la terre, leur demandant de lui envoyer les oeuvres de n'importe quel genre d'auteurs. Il avait commandé à la communauté de savants et de lettrés qui l'entouraient, la traduction de tous les livres non-grecs. Le poète Callimaque en avait réalisé, en 120 rouleaux un volumineux catalogue, véritable livre des livres, précieux résumé d'une bibliothèque qui allait être jusqu'à son incendie en 47 av. J.-C., un haut lieu de culture encyclopédique, où les informations recueillies, comparées, commentées, classées, publiées, pouvaient être indéfiniment retraitées et enrichies.

	« La bibliothèque d'Alexandrie est la première tentative pour recueillir tout le savoir humain. Ceci présuppose que le passé soit considéré comme important pour le présent. Ce sens antiquaire est tout à fait différent de celui qu'on avait à Athènes même. À Athènes, un livre ancien n'avait pas de valeur pour son ancienneté. Il fallait qu'il représente un intérêt particulier pour le présent. Mais à Alexandrie, on assemble ce qui a été écrit dans le passé, même si on n'approuve pas, même si on n'est pas particulièrement intéressé. Indépendamment de la valeur intrinsèque, on assemble et on interprète. » Christian Jacob, Alexandrie au IIIe siècle, av. J.-C.	Extrait du plus vieux papyrus le Prisse
	1. Aristote 2. Alexandrie

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