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Tous les savoirs du monde :
Pistes pédagogiques :
des sujets de réflexion  

[Les dossiers pédagogiques]

Nous vous proposons quelques sujets de réflexion sur les grands thèmes de "Tous les savoirs du monde" pour aller plus loin et discuter en classe, en groupe, avant, après ou pendant la consultation du dossier en ligne.
(pour chaque sujet vous pouvez retourner au chapitre correspondant).

Sur l'histoire des savoirs (aller au chapitre)

À la lumière de cette longue histoire irrégulière, faite d'avancées audacieuses et d'étranges retours, de ténèbres persistantes et d'éblouissantes trouées, surgissent des questions innombrables qui ont trait cette fois non plus aux gestes du savoir, mais à ses contenus et à ses enjeux :

A quoi sert le savoir ?
Le savoir peut-il transformer le monde ?
Le savoir est-il dangereux, possible ?
Comment apprendre ?
Comment inventer ?

Peut-être sommes-nous environnés de trop de périls pour ne pas nous interroger.

Sur les sources antiques (aller au chapitre)

« Dans la populeuse terre d'Égypte sont élevés des scribouillards livresques qui échangent éternellement des coups de bec dans la cage des Muses », c'est en ces termes que le sceptique, Timon, stigmatise ces savants attachés à la Bibliothèque d'Alexandrie, « en élevage » auprès d'un roi qui leur accordait repas gratuits, appointements et exonération fiscale.

Pensez-vous qu'il puisse y avoir pour un intellectuel ou un écrivain,
un réel danger à dépendre du pouvoir ?

Sur l'Occident chrétien (aller au chapitre)

  • Hugues de Saint-Victor assigne à l'apprentissage des arts libéraux un ordre précis : d'abord la logique (elle permet d'apprendre à s'exprimer) en second lieu l'éthique (elle purifie) puis la philosophie et enfin la mécanique (elle n'est d'après lui, en effet d'aucune efficacité si elle ne s'appuie pas sur les sciences précédentes). Il reproche à son adversaire Abélard d'avoir voulu « philosopher tout de suite ». À l'heure des apprentissages informatiques c'est le caprice du lecteur qui préside à l'ordre de recherche.

Pensez-vous que l'on puisse tout apprendre dans n'importe quel ordre ?
Si non quel ordre suggèreriez-vous ?

  • Quels sont d'après vous les différents acteurs du savoir médiéval ?

  • Bernard de Chartres au XIIe siècle aimait à dire à ses disciples : « Nous sommes comme des nains juchés sur les épaules des géants. »

Qui sont pour vous les « nains » : les modernes ou les anciens ?
Justifier votre réponse.

Sur l'humanisme au siècle des Lumières  (aller au chapitre)

  • C’est en déchiffrant tous les textes grecs sur la constitution de l’univers que Copernic trouve des auteurs qui parlent du mouvement de la Terre. Il retient et étudie cette conception qui l’amènera à développer ses théories sur le mouvement de la Terre et des planètes. En vous servant de cet exemple :

L’image de l’humaniste et celle de l’explorateur
sont-elles contradictoires ou se complètent-elles ?

  • Les humanistes, comme les auteurs médiévaux s’appuient sur l’autorité des Anciens. Reprenons le même exemple : Copernic développe une théorie de l’univers à l’opposé de celle d’Aristote.

En quoi leur démarche diffère-t-elle radicalement ?

Une telle bibliothèque devrait-elle tout rassembler ?
Ou plutôt opérer une sélection ?
Selon quels critères
(valeur scientifique, valeur pédagogique, danger idéologique, etc.) ?

  • Il n’y a point d’art mécanique si petit et si méprisable qui ne puisse fournir quelques observations ou considérations remarquables, et toutes les professions ou vocations ont certaines adresses ingénues dont il n’est pas aisé de s’aviser et qui néanmoins peuvent servir à des conséquences bien plus relevées. [...] Il y a jusque dans les exercices des enfants ce qui pourrait arrêter le plus grand mathématicien ; apparemment, nous devons l’aiguille aimantée à leurs amusements, car qui se serait avisé d’aller regarder comme elle tourne.
    Leibniz, Discours touchant la méthode de la certitude et l’art d’inventer.

Y a-t-il, selon vous, un art d’inventer ?
Si oui, comment le définiriez-vous ?

Sur les grands livres de la Nature (aller au chapitre)

  • À travers les livres de la nature, on observe, du XVIe au XVIIIe siècle, une évolution des sciences naturelles, de la compilation à l’observation et à l’expérimentation.

Peut-on établir un parallèle avec l’évolution de la pensée philosophique
de la Renaissance au siècle des Lumières?

Sur l'encyclopédisme en Chine (aller au chapitre)

  • L'encyclopédisme chinois est très lié à la compilation érudite.

N'y a-t-il pas d'autres sources de savoir que les livres ?

  • Le caractère institutionnel des entreprises encyclopédiques en Chine augmente les risques de censure, particulièrement dans un contexte où leur ampleur même leur permet de précipiter très discrètement dans l'oubli les ouvrages précédents en imposant une version supposée plus complète. L'histoire de la Chine en offre plusieurs exemples.

Pourquoi ?
Comment un livre peut-il être dangereux pour le pouvoir ?

Sur la fabrique de l'encyclopédie (aller au chapitre)

  • L'ordre alphabétique choisi par Diderot lui sera sévèrement reproché au siècle suivant par des penseurs systématiques comme Auguste Comte ou Hegel, qui y voient un émiettement du savoir.

Quelles sont les limites des encyclopédies méthodiques ?
Ont-elles des chances de survivre à leur époque ?

Sur l'évolution de l'encyclopédisme du XIXe au XXe (aller au chapitre)

  • Dans quels cas le savoir peut-il entraîner des effets pervers ? En relisant Bouvard et Pécuchet, peut-on dire quel est leur principal défaut ?

  • Apprendre, comprendre, transformer le monde et se transformer soi-même, douter ou peut-être inventer :
quel est l'objectif principal du savoir ?

  • Dans la Grande Encyclopédie de Marcellin Berthelot au XIXe siècle, l'Histoire se taille la part du lion. Dans l’Encyclopédie Française au siècle suivant, Anatole de Monzie et Lucien Febvre font une place prépondérante aux sciences, aux techniques et à l'économie. Quelle est, en cette fin du XXe siècle, la science qui révolutionne ou organise le champ actuel de nos connaissances ?

Quelle est, en cette fin du XXe siècle, la science qui révolutionne
ou organise le champ actuel de nos connaissances ?

  • Walter Benjamin aimait à rêver d'un livre totalement original, entièrement constitué de citations.

Comment considérer le rôle de la citation ?
Sclérosant ? Stimulant ? Créatif ? Piège ou chance ?
Quelles pourraient être les règles d'or de l'art de la citation ?


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