Une société en mouvement

  Les fluctuations démographiques
 

La population de Paris, qui comptait 50 000 habitants vers 1220, atteignit un maximum de 200 000 habitants en 1328, pour redescendre à 80 000 habitants environ vers 1420 et retrouver son maximum vers 1500.
Le recensement de 1328 dénombrait 61 098 feux, soit environ 200 000 habitants, ce qui est considérable pour l’époque. La ville ne comptait alors pas moins de trente-cinq paroisses (d’où son nom de ville aux cent clochers). Elle était l’une des plus grandes d’Europe, et la seule à cumuler les fonctions de capitale et de première université de théologie de la chrétienté.

    Les élites laïques et ecclésiastiques
   

Une bonne part des élites laïques (ducs, comtes) et ecclésiastiques (archevêques) se faisaient construire un hôtel à Paris pour résider auprès du roi quelques mois dans l’année. On peut encore admirer de nos jours l’hôtel des archevêques de Sens, construit comme une forteresse, et celui des abbés de Cluny, moins austère et entouré de jardins.

Les confréries


 

La société parisienne était dominée par les grands marchands et maîtres des métiers les plus prestigieux, mais cette élite devait accueillir de plus en plus de gens de robes et d’officiers royaux, également actifs dans la vie urbaine (échevinage, confréries, chapitres).
Les artisans d’un même métier avaient tendance à se regrouper dans les mêmes rues comme l’atteste le registre de la taille de 1297.
Les confréries encadraient sur le plan religieux les hommes d’un même métier, qui se réunissaient pour la fête de leur saint patron (saint Éloi pour les orfèvres), pour les funérailles d’un confrère ou pour leur banquet annuel. Elles apportaient leur secours aux veuves et aux orphelins. Ces confréries avaient parfois leur propre chapelle dans les cathédrales et participaient aux processions et aux fêtes de la ville, ainsi qu’à l’organisation de spectacles religieux (jeux liturgiques et mystères).