Le principe de la générosité
« Il en est navré, je l’entraîne avec peine »
« Courrons vite l'astronomie est bonne à quelque chose »
Émile et le vicaire savoyard
« Les folâtres jeux sont les premiers cuisiniers du monde »
« Chacun respecte le travail des autres afin que le sien soit en sûreté »
« Un violent exercice étouffe les sentiments tendres »
« Sophie, remettez-vous »
« Voilà la règle de la nature, pourquoi la contrariez-vous ? »
Illustration pour l'Émile dans Œuvres de J.-J. Rousseau
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), auteur ; Jean-Michel Moreau, le Jeune (1741-1814), dessinateur, Bruxelles, Ed. de Londres, 1777.
BnF, département des Manuscrits, Rothschild 229 fol. 24
© Bibliothèque nationale de France
« Observez la nature, et suivez la route qu’elle vous trace. Elle exerce continuellement les enfants ; elle endurcit leur tempérament par des épreuves de toute espèce ; elle leur apprend de bonne heure ce que c’est que peine et douleur. Les dents qui percent leur donnent la fièvre ; des coliques aiguës leur donnent des convulsions ; de longues toux les suffoquent ; les vers les tourmentent ; la pléthore corrompt leur sang ; des levains divers y fermentent, et causent des éruptions périlleuses. Presque tout le premier âge est maladie et danger : la moitié des enfants qui naissent périt avant la huitième année. Les épreuves faites, l’enfant a gagné des forces ; et sitôt qu’il peut user de la vie, le principe en devient plus assuré.
Voilà la règle de la nature. Pourquoi la contrariez-vous ? Ne voyez-vous pas qu’en pensant la corriger, vous détruisez son ouvrage, vous empêchez l’effet de ses soins ? Faire au dehors ce qu’elle fait au dedans, c’est, selon vous, redoubler le danger ; et au contraire c’est y faire diversion, c’est l’exténuer. L’expérience apprend qu’il meurt encore plus d’enfants élevés délicatement que d’autres. Pourvu qu’on ne passe pas la mesure de leurs forces, on risque. »
(Émile, Livre I)
 
 

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