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À l’âge de 22 ans, Michel Adanson
s’embarque pour le Sénégal qu’il parcourt pendant plus
de quatre ans à la recherche de plantes et d’animaux nouveaux.
Personnage solitaire, indépendant, passionné
par l’observation de la nature, il a obtenu, sur les conseils de Bernard
de Jussieu, un modeste poste de commis à la Compagnie des
Indes, qui lui assure une existence difficile dans une colonie
inhospitalière. Il en rapportera une collection inestimable.
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Son herbier général, conservé actuellement au
Muséum d’Histoire Naturelle, compte plus de trente mille plantes.
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Son herbier de poissons constitue la première collection de poissons
entrée au Cabinet du Roi.
À son retour, il consacre sa vie à analyser,
déterminer, classer les milliers d’échantillons rapportés
du Sénégal. Il recherche une méthode « naturelle » pour remplacer les systèmes artificiels
de classification (ceux de Ray,
Tournefort,
Linné). Le système sexuel
de Linné ne tient compte que d’une partie de chaque plante;
Adanson soutient qu’il faut considérer l’ensemble de toutes
les parties du végétal. Dans son ouvrage Familles des
plantes (1763), il expose ce qui est considéré
aujourd’hui comme la première classification naturelle qui,
selon lui, doit permettre de tout classer.
Il collabore au Supplément de
l’Encyclopédie de
Diderot et publie de nombreuses communications
à l’Académie des sciences, parmi lesquelles une
Description du Baobab (1761), arbre qu’il découvre et
que Linné dénomme Adansonia.
Mais il ne parvient pas à réaliser son
grand dessein d’une Encyclopédie Universelle embrassant toutes les
sciences de la nature en soixante volumes et quarante mille planches. Ses
travaux et la somme de documents amassés durant toute sa vie seront
exploités par les Jussieu. |