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Maria Sybilla Merian, Metamorphosis insectorum
Surinamensium
Gravure à l'eau forte colorié e
Paris BnF |
À linstar des
humanistes, les naturalistes de
la Renaissance redécouvrent les Anciens. Les inventaires de zoologie
sont inspirés
dAristote et de
Pline et ceux de botanique
de Dioscoride. Mais bien vite lobservation supplante
la compilation, - dans limage du moins, car le texte mettra
plus de temps à se libérer des références antiques.
Les dessinateurs travaillent « sur le vivant » et les botanistes
battent la campagne, récoltant des plantes et constituant des herbiers.
Les navigateurs rapportent de pays inconnus jusque-là
des végétaux nouveaux quon tente dacclimater et
dexploiter. Très vite des expéditions à
but strictement scientifique sont organisées ; de nombreux naturalistes
sembarquent et deviennent de véritables aventuriers, parcourant
le monde à la recherche despèces nouvelles, parfois au
prix de leur vie. |
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Ainsi le père Charles
Plumier, encouragé par Louis XIV dont il obtiendra
une pension, parcourt les Antilles françaises (1689) et fait
quelques incursions en Amérique ; il en rapporte une riche
documentation et des dessins dune très grande précision.
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Joseph Pitton de Tournefort
est envoyé au Levant avec le peintre Claude
Aubriet, pour découvrir plantes, métaux et minéraux
nouveaux et « sy instruire [...] de tout ce qui regarde la
médecine et lhistoire naturelle ». Au bout de deux
ans (1701-1702), il aura constitué un herbier de huit mille plantes.
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En 1766, Philibert Commerson suit Bougainville dans son voyage
autour du monde, puis poursuit seul ses recherches à
lÎle Maurice, Madagascar et La Réunion.
Il meurt en 1773 sans avoir revu sa patrie et cest sa servante qui
se chargera denvoyer en France des caisses de documents - notes,
dessins, mémoires, récoltes de toutes sortes - dont
Buffon obtiendra la garde pour le Cabinet
du roi.
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Envoyé par Bernard de Jussieu et
Réaumur,
Michel Adanson explore le
Sénégal de 1749 à 1754, y découvre le
baobab, et en rapporte une collection inestimable sur lhistoire
naturelle de lAfrique, continent encore très mal connu.
Son herbier de poissons constitue les premières entrées de
poissons au Cabinet du roi.
Adriaan Collaert, Oiseaux des marais
1610
Paris, BnF |
Ces expéditions scientifiques enrichissent les
jardins botaniques, mais aussi les « cabinets de curiosité », alors très à la mode dans lEurope
entière. Un commerce sinstaure avec des gens établis
dans les colonies, pour quils envoient des spécimens.
Buffon, intendant du Jardin du roi, encourage ces échanges
et organise un réseau toujours plus étendu de correspondants.
Le chevalier Turgot rédige un mémoire sur la
manière de rassembler, de préparer, de conserver et denvoyer
les diverses curiosités dhistoire naturelle et un Avis pour
le transport par mer des Arbres, des Plantes vivaces, des Semences, et de
diverses autres Curiosités dHistoire naturelle (1758). Animaux
et plantes dans tous leurs états - vivants, séchés,
embaumés - traversent les mers. |
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