A la saison froide, les Savoyards montaient à la capitale pour travailler comme décrotteurs, cochers, domestiques ou encore ramoneurs pour les plus jeunes. Certains emmenaient avec eux une marmotte apprivoisée : les montreurs d’animaux étaient très appréciés par le peuple parisien. « Ces Allobroges de tout sexe et tout âge ne se bornent pas à être commissionnaires ou ramoneurs. Les uns portent une vielle sous le bras et l’accompagnent d’une voix nasale. D’autres ont une boîte à marmotte pour tout trésor. Ceux-ci promènent la lanterne magique sur leur dos, et l’annoncent le soir au moyen d’une orgue nocturne, dont les sons deviennent plus agréables et plus touchants parmi le silence et les ténèbres. » (Extrait de Le Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier, "Les Savoyards", chap. CL, t. II) Les Allobroges désignent le peuple gaulois qui vivait entre le Rhône, l’Isère et le Lac Léman, mais le terme est également utilisé de manière péjorative au sens de « barbare, inculte ».