Félix Tournachon, dit Nadar, vers 1855-1857.
Paris, Musée d’Orsay, acquis grâce à une participation de la société des Amis du musée d’Orsay, 1988, PHO 1988 30
De ce portrait « raté » à cause du bougé de la pose ne subsiste que cette épreuve. Le négatif même a disparu. Cet heureux flou est à l’opposé de la netteté obligatoire des portraits commerciaux que fustigeait Baudelaire dans «
Le public moderne et la photographie ». Très naturel, le portrait conserve l’acuité du regard du poète et illustre une note prise par Nadar pour son livre posthume (1911),
Charles Baudelaire intime : « 1
re entrevue Baudelaire. Il s’avançait beau comme un jeune Dieu eut dit Banville. Chevelure flottante, bouclée, yeux deux brillants de café. »
Recueilli par son ami et premier biographe Charles Asselineau, c’est le seul portrait de Baudelaire qui se trouvait dans ses manuscrits.