Avicenne (Ibn Sînâ) 980- 1037 :Le médecin philosophe |
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Ses Activités- Médecin réputé, fonction qui lui vaut tout dabord sa célébrité, puis laide à vivre. - Homme politique proche des princes (persécuté par les uns, protégé par les autres), plusieurs fois ministre, il soccupe des affaires juridiques de lÉtat. - Philosophe, il commente loeuvre dAristote. - Esprit scientifique, il sintéresse aux sciences de la nature et aux mathématiques. - Poète par souci pédagogique lorsquil met en vers des abrégés de logique et de médecine, il sait être un poète véritable lorsquil revêt dimages sa doctrine philosophique.
Ses idées- Avicenne est un grand médecin et un homme affronte constamment des difficultés. La Logique dAristote lui paraît insuffisante parce quelle nentre pas assez dans une application proche de la vie. Cest un scientifique qui sefforce damener les théories grecques au niveau de ce que son étude du concret lui a apporté. - Pour lui, la logique est la science instrumentale des philosophes. - Il croit en Dieu créateur, selon lIslam. Pour les musulmans, comme pour les juifs et les chrétiens, la source du savoir est la Révélation faite par Dieu aux hommes par lintermédiaire des prophètes. Avicenne tente de réintégrer le dogme dans son élaboration philosophique. Pour lui, la métaphysique doit apporter la preuve de lexistence du dieu créateur.
Postérité- Linfluence philosophique dAvicenne en Occident a été dépassée par celle dAverroès, qui a remis en cause ses commentaires dAristote, mais elle est constante dans le monde iranien. Son oeuvre est contemporaine de la constitution du corpus ismaélien (branche du schisme qui représente lésotérisme de lislam). - Sa pensée sur la distinction de l«essence» de lêtre et de lexistence sera exploitée par Thomas dAquin ; elle est une des bases de la philosophie scolastique néo-aristétotélicienne du Moyen Âge chrétien. - Du XIIe au XVIIe siècle, lenseignement et la pratique de la médecine musulmane et occidentale sont fondés sur son monumental Canon de la médecine, entièrement traduit par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187. Ainsi, au moment où les chrétiens dEurope traversent la Méditerranée pour partir en croisade contre les Infidèles et brûlent les hérétiques sur la place publique, en Europe les médecins chrétiens tirent quotidiennement parti, pour soigner les maux du corps, de la sagesse des médecins musulmans. Une première contestation du Canon apparaît à la Renaissance : Léonard de Vinci rejette lanatomie selon Avicenne et Paracelse brûle le Canon à Bâle. Mais cest surtout à partir de la découverte de la circulation sanguine (Harvey, 1628) que le Canon apparaîtra dépassé.
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