Hugues de Saint-Victor, 1096 (?)-1141 :

Un nouvel Augustin

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BIOGRAPHIE

D’origine inconnue (saxonne ou flamande), Hugues entre vers 1118 (?) chez les chanoines réguliers de Saint-Victor, monastère fondé en 1108 par Guillaume de Champeaux dans l’enceinte de l’ermitage de Saint-Victor, à Paris. Il devient vite une personnalité marquante, considéré par ses contemporains comme le « nouvel Augustin ».

D’une grande curiosité intellectuelle et d’une vaste culture, cet humaniste conseille à ses disciples de tout apprendre, car, estime-t-il, rien n’est inutile. Son oeuvre reflète son insatiabilité : il traite des arts libéraux, des sciences, de la philosophie, commente les Écritures, écrit le Chronicon consacré à l’histoire universelle.

Son ouvrage d’enseignement le Didascalicon - programme d’étude pour le maître comme pour le disciple, méthode de lecture - est considéré comme le texte fondateur de l’École de Saint-Victor. Il assume l’héritage antique et carolingien et introduit, à côté des arts libéraux, les arts mécaniques. Il établit un ordre dans la succession des matières étudiées et le justifie (logique, éthique, philosophie théorique, mécanique).

La pensée de Hugues s'organise autour de l'idée suivante : il y a une unité essentielle des savoirs et de l'être humain que la chute originelle a brisée; il s'agit de la restaurer. C'est à un tel être humain concret que s'applique sa pédagogie et c'est lui qu'elle tend à guérir. L'homme verra son intégrité restituée grâce à l'étude de la logique et de la philosophie reliées à la connaissance du vrai, et à la « pratique » reliée à l'amour et à l’exercice du bien. Quant aux maux physiques, les arts mécaniques sont là pour les comprendre et y remédier.

L’influence de Hugues de Saint-Victor sera très importante sur la théologie de son époque et se prolongera jusqu’à la fin de Moyen Âge. Son traité Des Sacrements de la foi chrétienne est une véritable somme théologique.

OEUVRES PRINCIPALES

- Chronicon,

- Didascalicon

- Des Sacrements de la foi chrétienne .

CITATIONS

  1. Il pénètre vraiment les choses saintes,
    celui qui perçoit les biens intérieurs en les goûtant ;
    il possède un enseignement parfaitement saint,
    celui qui enseigne ce qu'il savoure,
    celui qui fait profiter ce qu'il sent,
    celui qui apprend non seulement à connaître le vrai,
    mais à saisir le bien.
  2. On commencera par la logique ;
    en second lieu on étudiera l'éthique,
    en troisième lieu la philosophie théorique,
    en quatrième la mécanique.
    En effet, il faut tout d'abord apprendre à s'exprimer ;
    ensuite, selon le conseil de Socrate dans son Ethique, l'étude de la vertu doit purifier l' oeil du coeur, si bien qu'il puisse être plus pénétrant pour la recherche de la vérité.
    La mécanique vient en dernier lieu, car elle est par soi sans aucune efficacité si elle ne s'appuie sur l'apport des précédentes.

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ICONOGRAPHIE


Didascalicon

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