« Mariage de Quasimodo »
« Paris à vol d’oiseau »
Esmeralda
La Cour des Miracles, le roi
Esméralda en la tour de Quasimodo
Quasimodo en sa tour
Notre-Dame de Paris
Victor Hugo (1802-1885), auteur ; J. Hetzel et A. Lacroix, éditeurs, Paris, 1865.
Gr. in-8° , 272 p., fig., planche
Marseille, Bibliothèques de Marseille, 2016-178755, VilledePa1
© Bibliothèque nationale de France
Puni en place publique pour avoir tenté d’enlever Esmeralda, Quasimodo est remonté dans sa tour mais ne sonne plus ses cloches avec la même ardeur.

« II était tout occupé d’aiguillonner ses cloches, qui sautaient toutes les six à qui mieux mieux et secouaient leurs croupes luisantes comme un bruyant attelage de mules espagnoles piqué çà et là par les apostrophes du sagal.
Tout à coup, en laissant tomber son regard entre les larges écailles ardoisées qui recouvrent à une certaine hauteur le mur à pic du clocher, il vit dans la place une jeune fille bizarrement accoutrée, qui s’arrêtait, qui développait à terre un tapis où une petite chèvre venait se poser, et un groupe de spectateurs qui s’arrondissait à l’entour. Cette vue changea subitement le cours de ses idées, et figea son enthousiasme musical comme un souffle d’air fige une résine en fusion. Il s’arrêta, tourna le dos au carillon, et s’accroupit derrière l’auvent d’ardoise, en fixant sur la danseuse ce regard rêveur, tendre et doux qui avait déjà une fois étonné l’archidiacre. Cependant les cloches oubliées s’éteignirent brusquement toutes à la fois, au grand désappointement des amateurs de sonnerie, lesquels écoutaient de bonne foi le carillon de dessus le Pont-au-Change, et s’en allèrent stupéfaits comme un chien à qui l’on a montré un os et à qui l’on donne une pierre.

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, « Les cloches », VII, 3.
>Texte intégral dans Gallica.
 
 

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