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Au VIIIe siècle,
les "Normands" – littéralement "hommes du Nord" – désignaient
des pirates scandinaves dont les nombreux raids sur les côtes européennes
semaient la terreur. En 878, ces Vikings envahissent l’Angleterre qui
devient un royaume anglo-scandinave. |
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Des
Normands en Italie
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Au début du XIe siècle, quelques aventuriers venus de Normandie
arrivent en Italie. D’abord mercenaires, ils imposent leur domination
dans le Sud. Robert de Hauteville s’empare du duché de Naples en 1049
tandis que son frère Roger enlève la Sicile aux Arabes entre 1061 et 1091.
Fait comte de Sicile, ce dernier administre un vaste empire maritime depuis
Palerme. Son fils Roger II lui succède en 1101 et devient le premier roi
de Sicile. Sous son règne, l’île connaît une période de grande prospérité
économique et culturelle. |
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Roger
II, un roi éclairé
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Pour asseoir son pouvoir, Roger
II prône la tolérance religieuse, adopte les coutumes locales et se tourne
progressivement vers Byzance.
Le roi s’appuie sur toutes les populations, intègre les musulmans à la
cour et concentre tous les organes du pouvoir, toute l’autorité à Palerme,
interdisant ainsi la constitution de fiefs locaux dans son empire. Son
pouvoir est centralisé et fort, mais le roi reste tolérant et ouvert sur
toutes les cultures. Dans la période mouvementée des croisades,
la Sicile fait figure d’exception. Chacun y pratique librement son culte,
quelles que soient ses coutumes et ses mœurs. À la cour, on parle l’arabe
autant que la langue d’oïl, mais encore le latin et le grec que le roi
maîtrise parfaitement. |
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Au royaume de Sicile, à cheval
sur la Méditerranée et sur deux continents, l’arabe fournit un principe
d’unité et de continuité avec le passé. Renouant avec les califes*
abbassides*, Roger II encourage l’épanouissement d’une culture arabe
riche et variée. Palerme rayonne alors dans toute la Méditerranée et accueille
d’excellents artistes et savants comme
al-Idrîsî. Dirigée par le roi lui-même, sa Géographie affirme
pleinement, en arabe, la gloire d’un royaume riche et pacifié, et celle
d’un prince sage, serviteur du savoir. |