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Le choix de la "bonne distance"


Photographier, c’est choisir la distance de l’objet, l’angle de prise de vue, le cadrage, la lumière. L’objectif de la démarche est de faire réfléchir sur la meilleure distance de l’opérateur à son sujet en fonction du sens qu’il veut donner à sa photographie et des contraintes physiques (possibilité de recul, perspective, lumière). Interviennent alors les notions de champ et de hors champ. N’y a-t-il pas un risque de fermeture, d’enfermement, à vouloir faire tenir tous les éléments signifiants dans le champ ? La représentation d’un lieu peut-elle s’épuiser en une image unique ?
 

Propositions d’ateliers

Choisir une place et, sur cette place un monument, un immeuble, une boutique, etc. Dans un premier temps, avec un appareil argentique ou numérique ou avec un cadre de carton ou de bois tenu à bonne distance des yeux, cadrer frontalement l’objet de façon à ce qu’il occupe l’ensemble du cadre. En fonction des contraintes du lieu, avancer et reculer pour cadrer un détail puis restituer le contexte (immeubles adjacents, perspective d’une rue…) dans le cadre. Répéter la prise de vue en décalant l’opérateur sur la droite puis sur la gauche. L’exercice peut être réalisé avec plusieurs opérateurs en portant attention à la présence des opérateurs dans le champ des uns et des autres soit directement, soit sous forme d’ombre ou de reflet.
 
Faire le même exercice dans une rue en variant l’angle de prise de vue depuis une vue frontale jusqu’à une vue presque tangente d’un côté de la rue puis de l’autre. Réfléchir sur les contraintes du recul nécessaire et possible pour cadrer l’objet et sur le sens engendré par le hors champ.
 
 
Retenir une des prises de vue réalisées en 1 ou en 2. À partir du tirage, délimiter le champ. À l’intérieur du champ, multiplier les prises de vue de détail pour documenter l’ensemble du champ. Composer les tirages ou l’affichage sur écran des photographies en diptyque ou en triptyque. Leur donner un nom.
 
Constituer un album papier de la place, de la rue mettant en évidence le cheminement du regard ou le déplacement de l’opérateur.
 
Variante : réaliser une vidéo d’images fixes, avec fondu enchaîné ou morphing entre les différentes images, mettant en évidence les déplacements de l’opérateur et les changements de point de vue. L’accompagner d’un récit en voix off ou d’une musique avec des rythmes modulés.
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