Entendre le théâtre

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Tombeau pour cinq cent mille soldats, (debout, Jeanne Vitez)

Texte de Pierre Guyotat, mise en scène d'Antoine Vitez
Grande salle du Théâtre National de Chaillot, 1981
Avec Marc Delsaert, Jean-Claude Durand, Jany Gastaldi, Murray Grönwall, Jean-Baptiste Malartre, Aurélien Recoing, Boguslawa Schubert, Daniel Soulier, Pierre Vial, Gilbert Vilhon, Antoine Vitez et Jeanne Vitez.
Les acteurs allongés sur le praticable forment un chœur de morts anonymes, tandis que Jeanne Vitez figure ici la laveuse de cadavres du texte de Pierre Guyotat
© Photo Claude Bricage
Antoine Vitez estimait qu’un théâtre national se devait de s’intéresser aux relations entre la France et l’Afrique du Nord, aussi bien en témoignant de ce qu’il appelait la honte nationale (l’histoire coloniale), qu’en écoutant des artistes originaires du Maghreb.
 
Lors de la première saison il mit en scène, dans la grande salle, Tombeau pour cinq cent mille soldats de Pierre Guyotat en introduisant dans le spectacle des références explicites à la guerre d’Algérie. Parallèlement, dans les espaces hors salles, il invita Nacer Khémir à raconter, Hamid Meshabi à jouer du luth, Tahar Ben Jelloun pour une lecture de poésie, et mit lui-même en scène une petite forme documentaire, Entretien avec Monsieur Saïd Hammadi, ouvrier algérien par Tahar Ben Jelloun.