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Les tentatives de mise en ordre, qui peuplent l'histoire
de l'encyclopédisme, ne cessent d'osciller entre système et
inventaire dont les deux modèles sont, Aristote qui classe
et Pline qui énumère. Deux enjeux sont étroitement
mélés :
· un enjeu théorique : Quelle unité de savoir pour
unifier, édifier un tout ?
· un enjeu opératoire : Quels outils ? pour retrouver
rendre accessible.
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Au Moyen Âge, systèmes divins , où la foi
adossée à la Révélation organise l'ensemble des
connaissances.
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Systèmes anthropocentriques de l'Âge classique, construits
autour des facultés humaines : mémoire, raison, imagination.
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A partir du XVIIe siècle, l'homme est au centre des systèmes
de classement, le savoir est en augmentation infinie, la méthode
d'exposition de l'ordre des sciences devient une énorme machine à
trouver.
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Sous l'afflux des découvertes qui en résultent, la
présentation systématique vole en éclats et les
encyclopédistes des Lumières optent au XVIIIe siècle
pour un ordre alphabétique prenant acte du morcellement du savoir.
Ils susciteront de véhémentes critiques au siècle suivant
habité par la nostalgie de l'unité des connaissances.
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Le XXe siècle cherchera dans l'esprit de synthèse le
remède à un émiettement que l'esprit de système
est définitivement impuissant à conjurer.
Qui ? et Quand ? :
De l'ordre méthodique (SYSTEME) :
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Aristote dans l'Antiquité classe
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Au Moyen Âge : les systèmes théocentriques
(Dieu préside l'ordre)
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Bacon à la Renaissance :
système anthropocentrique .
"Les parties du savoir humain correspondent respectivement aux
trois parties de l'entendement de l'homme, qui est le siège du savoir
: l'histoire correspond à sa mémoire, la poésie à
son imagination, la philosophie à sa raison"
Francis Bacon |
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A l'ordre alphabétique (INVENTAIRE) :
Puis retour à l'ordre méthodique (SYSTEME)
:
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Hegel,
Comte critiquent l'ordre alphabétique.
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De Monzie et Febvre entre les 2 guerres avec
l'Encyclopédie Française.
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Pline, Histoire naturelle
Manuscrit du XIIème siècle
Le Mans , médiathèque |