La zone
Jusqu’au XX° siècle, la zone cristallisa un mélange d’attirance et de répulsion. Elle est paradoxalement, aux yeux des habitants de la capitale, une région certes fangeuse où vit une populace effrayante, mais aussi un espace de liberté qui fascina la bohème.
Avec son album Zoniers, Atget décrit à la fois la zone et ses habitants. Au-delà du seul pittoresque, le photographe fait le portrait de ses habitants qu’il tente de replacer dans leur environnement. Plus qu’un simple reportage, il expose un point de vue très éloigné du misérabilisme ou de la compassion. Les zoniers, pour la plupart des chiffonniers, ne sont pas seulement appréhendés par Atget comme marginaux, mais sont considérés comme formant une population originale ayant son mode de vie, son organisation et son architecture singulière.