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Ephraïm Chambers, Cyclopaedia ... (extrait), 1732
Paris, BnF.
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1746 - Le libraire Le
Breton et ses trois associés David, Durand et
Briasson, obtiennent un privilège royal de vingt ans pour la
publication dun Dictionnaire universel des arts et des
sciences, traduit de la Cyclopedia or an Universal Dictionnary
of Arts and Sciences, dEphraïm Chambers. Il confie
la directon rédactionnelle à labbé Gua de
Malves, de lAcadémie des sciences. Celui-ci engage, entre
autres collaborateurs,
Diderot et
dAlembert.
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1747 - En octobre, Gua
de Malves abandonne au profit de Diderot et
dAlembert, nommés co-directeurs.
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1749 - Diderot
est incarcéré quelque temps à Vincennes pour
ses Lettres sur les aveugles à lusage de ceux qui
voient, la réputation sulfureuse attachée à
ses premiers écrits se trouve ainsi confirmée
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1750 - Le
Prospectus, rédigé
par Diderot, lance une souscription pour la vente dune
Encyclopédie ou dictionnaire universel des arts et des
sciences en dix volumes dont deux de planches. Il en présente
le plan suivant lArbre des connaissances
humaines emprunté à
Francis Bacon, ce qui
déclenche une polémique avec les jésuites (ce nest
plus Dieu, mais lhomme qui est au centre de lunivers). Dès
le début, la Compagnie de Jésus, par
lintermédiaire de son journal Mémoires de
Trévoux, dirigé par le père Berthier,
exprime son opposition à une entreprise quelle juge dirigée
contre lÉglise et la morale chrétienne. Assez vite
dailleurs, pape, jansénistes et jésuites combattront
avec la même vigueur lEncyclopédie.
Systême figuré des Connoissances
humaines, d'après Bacon publié
dans l'Encyclopédie, 1758.
Paris, BnF. |
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1751 - Parution du premier
volume, avec, légèrement modifié, lArbre des
connaissances commenté par Diderot (Observations
sur la division des sciences du chancelier Bacon) et le
Discours préliminaire de dAlembert, qui
expose les buts de la publication et qui est considéré comme
un véritable manifeste des « Lumières ».
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1752 - Laffaire
de la thèse de labbé de Prades, un des
rédacteurs de lEncyclopédie, accusé
par les autorités ecclésiastiques de favoriser le
matérialisme athée, donne des arguments aux adversaires de
lentreprise. Un arrêt du Conseil du roi interdit et condamne
au pilon les deux premiers tomes déjà parus. Grâce à
lappui de Malesherbes, alors directeur de la Librairie
(équivalent du ministère de la culture), la publication reprend
en novembre 1753. DAlembert démissionne de la codirection,
mais revient quelques mois plus tard pour se consacrer uniquement aux articles
de physique et de mathématiques (il abandonnera définitivement,
à la suite de dissensions avec Diderot, au début de
1758).
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1757 - Parution du tome
VII, comprenant larticle « Genève »
de dAlembert, qui semble lui avoir été très
largement soufflé par son ami Voltaire, et qui suscite de vives
protestations des pasteurs genevois, comme du parti dévôt
français. En janvier, lattentat manqué de Damiens contre
Louis XV est imputé à linfluence des idées nouvelles,
que lEncyclopédie est accusée de propager.
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1758 -
Helvétius, ami de Diderot et mécène des
encyclopédistes, provoque un nouveau scandale avec son traité
De lEsprit.
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1759 - Le
Parlement, appelé à examiner louvrage
dHelvétius en même temps que
lEncyclopédie, les juge subversifs. Le roi
révoque les lettres de privilège et décrète la
destruction par le feu des sept volumes de
lEncyclopédie. Le pape met l oeuvre à
lindex. Les manuscrits conservés par Diderot sont saisis,
mais Malesherbes les cache chez lui. Les Libraires-Associés
et Diderot proposent le remboursement des souscripteurs par des volumes de
planches. Un nouveau privilège est accordé pour un Recueil
de mille planches en taille-douce sur les sciences, les arts mécaniques...
Mais les adversaires des encyclopédistes ne lâchent pas prise
et une nouvelle affaire va opposer lAcadémie des sciences
aux Libraires-Associés : les graveurs de
lEncyclopédie sont accusés davoir
pillé les archives privées de lAcadémie et copié
les planches de la Description des Arts et Métiers. Le débat
judiciaire durera jusquen 1778 et le plaignant sera débouté.
Lélaboration de lEncyclopédie continue
dans lombre et le libraire Le Breton corrige et censure des
articles. Diderot ne sen apercevra, à sa grande fureur,
quen 1764.
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1765 - Les dix derniers
volumes, imprimés secrétement sans privilège, paraissent
sous adresse (fausse) de Neuchâtel.
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1768 - Panckoucke,
qui est alors le libraire de lImprimerie royale et de
lAcadémie des sciences, veut rééditer
lEncyclopédie. Diderot tente de len
dissuader. Dans un mémoire, il estime que
lEncyclopédie a été sabotée
par des collaborateurs médiocres et quelle doit être
complètement réécrite. Panckoucke rachète
cependant les droits et les cuivres gravés à Le Breton et
à ses associés.
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1776-1777 - Cinq
volumes de Supplément au Dictionnaire raisonné,
dont un de planches, sont publiés à Paris et
Amsterdam. Diderot et la plupart de ses collaborateurs nont
pas participé à la rédaction.
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1778 - Panckoucke
sattèle à une autre entreprise extravagante, basée
sur la refonte de lEncyclopédie de Diderot,
mais organisée par ordre des matières, et rédigée
par des auteurs appartenant tous à lintelligentsia de
lépoque. Son
Encyclopédie
méthodique comprendra 202 volumes et ne sera terminée
quen 1832, trente-trois ans après sa mort...
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