À propos des collectifs de photographes

FTL - Image fluide cherche territoire liquide
par Raphaële Bertho, site de France(s) Territoire Liquide

C'est dans un petit café en face de la Bibliothèque nationale de France que Raphaële Bertho rencontre à l'automne 2012 deux photographes qui lui parlent d'un projet aussi hardi qu'ambitieux : France(s) Territoire Liquide. À l'époque l'idée de relancer une grande mission photographique de l'ampleur de celle de la DATAR (1984-1988), qui a marqué l'histoire de la photographie, est dans l'air. Mais l'affaire n'est pas si simple, il ne s'agit pas de renvoyer plusieurs dizaines de photographes avec leur chambre arpenter le territoire national. Pour que le projet soit pertinent, réussi, il faut qu'il soit en adéquation avec son époque. Et c'est sans conteste le cas de celui initié par Frédéric Delangle, Cédric Delsaux, Patrick Messina et Jérôme Brézillon : les quatre photographes ont su formuler avec acuité une proposition croisant les problématiques de la photographie comme du territoire en ce début de XXIe siècle.
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Chaîne YouTube de France(s) territoire
 

France(s) Territoire Liquide selon Paul Wombell : la genèse d'un projet
OAI13, juin 2014

« Lorsque l'on m'a demandé, début 2011, si je pouvais envisager de m'engager dans cette nouvelle mission sur le territoire et le paysage français, cela m'a semblé intéressant. Je n'avais jamais participé à ce genre de projet auparavant. Bien sûr, je connaissais le projet historique de la DATAR. Et la manière dont la photographie peut interpréter les relations changeantes entre l'homme et la terre, avec le bouleversement climatique, m'intéresse, comme m'intéresse la façon dont la technologie peut redéfinir l'espace.
À ce moment-là, je n'avais qu'une vague idée de ce que ma participation impliquerait, si ce n'était des déplacements à Paris tous les 3-4 mois pour rencontrer les différents photographes intervenant dans le projet… »
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Liquid Territories
par Paul Wombell, site de la DATAR

Original du texte de Paul Wombell, directeur artistique du collectif France(s) Territoire Liquide, paru en version française sous le titre « Des territoires liquides » dans l'ouvrage La Mission photographique de la DATAR. Nouvelles perspectives critiques, La Documentation française, novembre 2014. (Texte en anglais.)
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Le paysage en éclats
Carnet de recherches visuelles de Raphaële Bertho

Quels regards porter sur la France du XXIe siècle ? Comment aborder ce territoire devenu multiple, plastique, « liquide » ? À travers les travaux de quarante-trois photographes et d'un architecte, le paysage s'esquisse ici dans l'assemblage de fragments, témoins d'une attention portée aux singularités. Ces éclats photographiques sont alors juxtaposés, "superposés", pour dessiner peu à peu les contours de la complexité de notre modernité.
Texte suivi de l'enregistrement du débat tenu en mars 2015, dans le cadre des Conversations de la Cité de l'architecture et du patrimoine, modéré par Raphaële Bertho, maître de conférences, avec Cédric Delsaux, photographe, Bernard Comment, Editeur, Antoine Vialle, architecte, chercheur (EPFL / LAMU) autour de trois livres : La Mission photographique de la DATAR de Raphaële Berto sur ceux qui firent le portrait de la France de 1984 à 1988 ; France(s) Territoire Liquide, un ouvrage collectif de 43 photographes présentant une vision contemporaine du paysage en saisissant la mouvance de ses frontières réelles et virtuelles ; Saclay – Panorama. Paysages superposés, un livre d'Antoine Vialle dédié aux aménagements urbains et aux situations paysagères jalonnant le plateau de Saclay.
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AZIMUT, une marche photographique de six mois à travers le territoire français
Collectif Tendance Floue, 2017

AZIMUT est une marche photographique à travers le territoire français, menée en relais par 30 photographes. L'itinéraire de chacun est libre. Chemins creux ou routes goudronnées, lignes droites ou sinueuses, les marcheurs-photographes n'ont qu'un horaire à respecter : être à l'heure au rendez-vous fixé à celui ou celle qui lui succède.
A travers ces parcours, Tendance Floue souhaite faire l'expérience paradoxale de la liberté et de la contrainte qu'offre la marche. Le ralentissement du temps, la soumission à la météo et l'épuisement du corps changent le rapport aux lieux traversés, aux paysages découverts, aux rencontres possibles produites par ce lent déplacement. Le vertige de la liberté, la griserie de cette disponibilité rare à soi-même et aux autres, l'inhabituelle acuité du regard sur ce qui environne, tout autant.
Ce nouveau projet de Tendance Floue se veut résolument ouvert. Trente photographes, dont dix-huit invités du collectif, en dialogue avec des écrivains, dessinateurs, peintres, scientifiques… conviés par eux pour quelques heures ou quelques jours, ont décidé de vivre cette expérience. Leurs parcours s'immiscent dans les interstices du territoire hexagonal. AZIMUT est le résultat de cette mise en état de création commune, de ce désir d'exercice de la photographie, de cette confrontation à l'inconnu et à la liberté documentaire.
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