Rome - Le Mont Janicule
Lac Majeur - Vue générale de L'Isola Bella
Rome - Le Mont Esquilin
Syracuse - Vue du Théâtre de taillé dans le Rocher
Rome - Le Mont Capitolin
Rome - Le Mont Capitolin
Rome - Le mont Caelius
Agrigente - Vue Générale du temple de la Concorde
Rome - Le mont Aventin
Rome - Le Mont Janicule
Rome - Le mont Palatin
Rome - Le mont Quirinal
Louis-François Cassas, (1756-1827), illustrateur ; Jacques-Louis Bance (1761-1847), graveur, Paris, Ed. des frères Piranèse, 1801.
Gravure à l'eau-forte aquarellée avec reprise de plume et rehauts de gouache (70,5 x 97 cm)
BnF, bibliothèque de l'Arsenal, EST-1460
© Bibliothèque nationale de France
« Il ne pouvait apercevoir le Quirinal, mais il le savait derrière lui, il se l’imaginait barrant un coin du ciel, avec sa façade interminable, dans cette nuit si mélancolique, d’un vague de songe. Et quelle Rome finissante, à demi mangée par l’ombre, différente de la Rome de jeunesse et de chimère qu’il avait vue et passionnément aimée, le premier jour, du sommet de ce Janicule, dont il distinguait si mal à cette heure la masse enténébrée ! Un autre souvenir s’éveilla, les trois points souverains, les trois sommets symboliques qui avaient, dès ce jour-là, résumé pour lui l’histoire séculaire de Rome, l’antique, la papale, l’italienne. Mais, si le Palatin était resté le même mont découronné où ne se dressait que le fantôme de l’ancêtre, Auguste empereur et pontife, maître du monde, il voyait avec d’autres yeux Saint-Pierre et le Quirinal, qui avaient comme changé de plans. Ce palais du roi qu’il négligeait alors, qui lui semblait une caserne plate et basse, ce gouvernement nouveau qui lui faisait l’effet d’un essai de modernité sacrilège sur une cité à part, il leur accordait maintenant, ainsi qu’il l’avait dit à Orlando, la place considérable, grandissante, qu’ils tenaient dans l’horizon, au point de l’emplir tout entier ; pendant que Saint-Pierre, ce dôme qu’il avait trouvé triomphal, couleur du ciel, régnant sur la ville en roi géant que rien ne pouvait ébranler, lui apparaissait à présent plein de lézardes, diminué déjà, d’une de ces vieillesses énormes dont la masse s’effondre parfois d’un seul coup, dans l’usure secrète, l’émiettement ignoré des charpentes. »

Émile Zola, Les trois villes : Rome, 1896
> Texte intégral sur Gallica : Paris, Charpentier et Fasquelle, 1896
 
 

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