Louis-François Cassas, (1756-1827), dessinateur et graveur, Paris, Ed. des frères Piranèse, 1801.
Gravure à l'eau-forte aquarellée avec reprise de plume et rehauts de gouache (55 x 78 cm)
« À mi-côte s’étend la ville antique avec ses sept ou huit temples rangés pour la plupart le long de l’ancien mur, de façon que du port cette ligne d’édifices se profilait sur le ciel. Le temple dit des Géants était surement quelque chose d’unique ; il présente les plus grandes colonnes doriques que l’on connaisse. Diodore dit vrai à la lettre : un homme peut se tenir dans leurs cannelures ; l’abaque des chapiteaux renversés à terre produit une sorte de stupéfaction. Un seul des télamons qui portaient l’architrave est étendu sur le sol. L’effet de ce colosse, dont les pièces désarticulées semblent les ossements d’un squelette, est tout-à-fait saisissant. Les pieds sont joints et minces ; ces colosses n’ont jamais rien porté effectivement ; ils étaient adossés à un mur ou à des pilastres. »
Ernest Renan,
Mélanges d’art et d’histoire, « Vingt jours en Sicile », 1878
> Texte intégral dans Gallica : Paris, Calmann-Levy, 1878