Paroles de photographes

La mission photographique de la DATAR : le point de vue d'un de ses photographes
par Bernard Birsinger, site galerie-photo, mai 2013

« Que faut-il comme assemblage pour mener à bien une Grande Mission Photographique comme par exemple celle de la DATAR, la Farm Security aux U.S.A. ou alors le grand projet américain de 1978, Court House, dont personne ne parle jamais ? Et pourtant y contribuèrent des photographes de renom comme Lewis Baltz, Frank Gohlke, Nicholas Nixon, Tod Papageorge, Richard Pare, Stephen Shore… 24 grands photographes en tout. Vous noterez au passage, que 3 photographes du projet Court House feront partie de la Mission Photographique de la DATAR. Pour un projet comme la DATAR, je ne vous parlerai donc que de ce qui me semble essentiel (quintessence). Cela exige que j'en vienne à la genèse, aux hommes, à une vérité historique et cela suppose, comme disait Guy Debord, de révéler le caché… »
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Intelligent Landscapes / L'intelligence du paysage
Blog de Thierry Girard, mars 2015

« Depuis plus de trente ans, Thierry Girard s'interroge sur le pouvoir qu'a la photographie de façonner notre sens du lieu. Girard, lauréat du prestigieux Prix Niépce, cherche à faire surgir à la surface ce qu'il appelle « l'intelligence du paysage », à révéler à travers l'image les données secrètes présentes dans les endroits les plus familiers et qu'on a parfois peine à appréhender. Ses images mettent en lumière des sites ostensiblement insolites et sans valeur, hors des sentiers battus, en marge ou tout simplement oubliés. Les moments saisis par ces photographies ne montrent rien de très « décisif ». Elles ne séduisent pas non plus, comme le feraient certaines photographies pittoresques, des spectateurs devenus passifs. Les images brutes et pénétrantes affichées ici considèrent comme sites privilégiés ces paysages modestes du territoire français apparemment anodins mais qui méritent toutefois notre contemplation. Elles en exposent leurs souvenirs cachés, leurs affects, et proposent ainsi une profonde réflexion sur ce qui constitue le paysage de cette nation. » Ari J. Blatt, associate professor et actuel directeur du département de Français à UVa (University of Virginia).
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Regards croisés de 4 photographes
Vidéo BnF, septembre 2017

Entretiens avec quatre photographes exposés, Alban Lécuyer, Suzanne Lafont, Sabine Delcour et Cyrille Weiner, chacun présentant leur propre vision de la photographie de paysage.
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Trois des photographes présents dans l'exposition parlent de leur travail
Chroniques de la BnF n°80, septembre 2017

Elina Brotherus parle de la génèse de sa série « 12 ans après », 1999, réalisée après une résidence d'artiste faite au musée Niépce de Chalon-sur-Saône et nous raconte pourquoi la figure vue de dos est sa thématique de prédilection.
Depuis vingt-cinq ans, Sabine Delcour travaille sur le paysage et sur les rapports de l'homme à l'environnement, qu'il soit urbain ou rural. Elle commente ici sa série « Delta de la Leyre », 2006-2007.
Laurent Kronental, enfin, raconte comment est née et a pris forme l'idée de sa série « Souvenir d'un futur », 2011-2015.
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Articles sur l'exposition (avec un entretien avec Michel Poivert)
Chroniques n°80
 

Atlas des régions naturelles (ARN)
Journal de bord d'Eric Tabuchi et Nelly Monnier, sur les chemins de France

L'Atlas des Régions Naturelles s'attache à décrire photographiquement les quelques 450 "pays" qui composent le territoire français et dont les frontières ne sont pas administratives mais géologiques, historiques, linguistiques ou culturelles. Ces limites, si elles sont parfois incertaines, n'en dessinent pas moins des entités aux particularismes que l'ARN s'attachera à documenter, classer et archiver. Ce travail, qui systématise une pratique photographique commencée il y a plus de dix ans, s'inscrira plus encore dans la durée puisqu'il demandera certainement une autre dizaine d'années et quelque chose comme 25 000 photographies pour atteindre son terme. Projet dont les dimensions demeurent intimidantes.
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Paysages contre nature
Travaux d'Hervé Jézéquel

Hervé Jézéquel travaille depuis plus de 20 ans sur le paysage, interrogeant et évoquant notre relation au lieu, à la nature et à l'espace. Ces dernières années, il est de plus en plus marqué par la question du "dépaysement" et de la perte de repère. Incendies, inondations, tempêtes, tremblements de terre, les paysages après catastrophe nous dérangent car ils bousculent la perception que nous avons de notre environnement. La nature y reprend ses droits élémentaires, les reconquiert dans ses manifestations les plus brutales. L'observateur s'interroge pourtant sur cet attirement et ce sentiment étrange que nous inspirent les lieux dévastés. Le dépaysement, la perte de repères géographiques, révèlent une relation esthétique complexe.
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