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Zola, Nana Tous se tournèrent. Elle ne sétait pas couverte du tout, elle venait simplement de boutonner un petit corsage de percale, qui lui cachait à demi la gorge. Lorsque ces messieurs lavaient mise en fuite, elle se déshabillait à peine, ôtant vivement son costume de Poissarde. Par-derrière, son pantalon laissait passer encore un bout de chemise. Et les bras nus, les épaules nues, la pointe des seins à lair, dans son adorable jeunesse de blonde grasse, elle tenait toujours le rideau dune main, comme pour le tirer de nouveau, au moindre effarouchement. " Oui, jai été surprise, jamais je noserai..., balbutiait-elle, en jouant la confusion, avec des tons roses sur le cou et des sourires embarrassés. - Allez donc, puisquon vous trouve très bien ! " cria Bordenave. Elle risque encore des mines hésitantes dingénue, se remuant comme chatouillée, répétant : " Son Altesse me fait trop dhonneur... Je prie Son altesse de mexcuser, si je la reçois ainsi... - Cest moi qui suis importun, dit le prince ; mais je nai pu, madame, résister au désir de vous complimenter... " Alors, tranquillement, pour aller à la
toilette, elle passa en pantalon au milieu de ces messieurs, qui sécartèrent. Elle
avait les hanches très fortes, le pantalon ballonnait, pendant que, la poitrine en avant,
elle saluait encore avec son fin sourire. Tout dun coup, elle parut reconnaître le
comte Muffat, et elle lui tendit la main, en amie. Puis, elle le gronda de nêtre
pas venu à son souper. Son Altesse daignait plaisanter Muffat, qui bégayait, frissonnant
davoir tenu une seconde, dans sa main brûlante, cette petite main, fraîche des
eaux de toilette. Le comte avait fortement dîné chez le prince, grand mangeur et beau
buveur. Tous deux étaient même un peu gris. |
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Nana,1881. |
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|L'héroïne de roman| |