Tous les savoirs du monde :
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1. Le mouvement humaniste 2. Les grandes découvertes 3. De nouveaux systèmes de classement 4. Fondation des académies |
3. Nouveaux systèmes de classement, le rôle des bibliothèques |
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Au Moyen Âge, les livres sont dans les monastères ou dans quelques rares bibliothèques princières. Il y en a peu dans les universités, où ils sont enchaînés à leur étagère ou à une barre horizontale au-dessus du pupitre de consultation. Un catalogue de 1286 de lUniversité de Paris propose cent trente-huit titres. Au milieu du XIVe siècle, la bibliothèque de la Sorbonne compte près de deux mille volumes. Au XVe siècle, en Italie, la transcription de manuscrits est devenue une industrie qui emploie des équipes de scribes.
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Naissance de l'imprimerie : une révolution tranquilleAvec limprimerie, le nombre des livres va augmenter dans des proportions considérables. La productivité saccroît de plus en plus vite : en 1575, on peut dans une journée tirer 1300 à 1500 feuilles dune même page composée. Cest une révolution, mais une révolution tranquille.
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Des instruments pour un "nouveau savoir"
Théodor Zwinger propose une immense compilation de citations (vingt-neuf tomes) en adoptant la technique méthodique du recueil de lieux communs* (1586).
Mais cest un Anglais, Thomas James, qui réalise le premier catalogue général imprimé dune bibliothèque publique, en rédigeant celui de la bibliothèque de Thomas Bodley à Oxford. Les titres sont répartis méthodiquement, selon lordre des quatre facultés universitaires (arts, droit, médecine, théologie). Le second catalogue est entièrement alphabétique. Gabriel Naudé, bibliothécaire de Mazarin, conçoit lui aussi une « bibliothèque dressée pour lusage du public » et il entend quelle soit « universelle », contenant « tous les principaux auteurs qui ont écrit sur la grande diversité des sujets particuliers, et principalement sur tous les arts et les sciences » (Advis, 1627). Il prescrit lordre « naturel » pour dresser des catalogues : lun suivant lordre alphabétique des auteurs, lautre lordre logique des matières. Pour lui, la bibliothèque doit être un lieu de découvertes et un instrument dinvention. Pour voyager dans le monde du savoir, Georg Morhof, professeur et bibliothécaire à lUniversité de Kiel, propose son Polyhistor (1688), somme parfaitement ordonnée, commençant par traiter des méthodes dapprentissage à acquérir avant daccéder aux savoirs spécialisés. Ceux-ci sont présentés par matières et chaque chapitre indique, en ordre chronologique, les publications les plus importantes sur le sujet, en assortissant chacune delle dun commentaire critique. Cet ouvrage veut être pour lensemble du savoir léquivalent dun catalogue de bibliothèque, un « instrument des arts, la resserre des sciences, la fabrique de toute littérature ». |
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À la fin du XVIIe siècle, Pierre Bayle, frappé par « la multitude effroyable des livres » et par la masse derreurs quils renferment, se donne pour missions la chasse à lerreur et la réalisation dune oeuvre ouverte, choisissant lordre alphabétique, qui évite toute hiérarchie et privilégie la description des objets (Dictionnaire historique et critique). |
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Ses nombreux travaux, qui naboutiront pas, nourriront les projets encyclopédiques futurs et susciteront maintes utopies architecturales. Il ny a point dart mécanique si petit et si méprisable qui ne puisse fournir quelques observations ou considérations remarquables, et toutes les professions ou vocations ont certaines adresses ingénues dont il nest pas aisé de saviser et qui néanmoins peuvent servir à des conséquences bien plus relevées. [...] Il y a jusque dans les exercices des enfants ce qui pourrait arrêter le plus grand mathématicien ; apparemment, nous devons laiguille aimantée à leurs amusements, car qui se serait avisé daller regarder comme elle tourne. Leibniz, Discours touchant la méthode de la certitude et lart dinventer.
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1. Le mouvement humaniste 2. Les grandes découvertes 3. De nouveaux systèmes de classement 4. Fondation des académies |