Premières impressions
L’image
a-t-elle besoin d’une légende ? Laisser le regard
pénétrer l’image, l’œil se perdre
un moment, se promener dans l’image, dire ce qu’on voit,
ce qu’on ressent. Imaginer qu’on rentre dans l’image,
qu’on se rapproche, qu’on s’éloigne de l’objet,
la place photographiée. Qu’on butte sur une rue à grande
circulation, sur un mur, sur un monument empêchant de prendre
du recul…
Premier arrêt sur image
Questionnement
individuel ou collectif autour de quelques éléments
de focalisation :
Ce
qui attire le regard, le conduit, le dirige, suivre les lignes,
se laisser guider par les formes, entraîner par
les ombres et les lumières : les décrochements
avec l’escalier, la rue qui se rétrécit pour
buter contre la façade de la rue perpendiculaire qui ferme
l’horizon ; la tourelle légèrement décalée
qui domine le toit ; la succession en bandes verticales
des gris de gauche à droite ; la montée de
l’œil des pavés clairs sur toute la largeur
du premier plan à la trouée étroite
du ciel à l’arrière plan ;
Ce
que l’on voit immédiatement, les indices saillants :
l’organisation des plans ; l’accumulation de paniers
qui semble accompagner la montée de l’escalier à gauche
opposée à la trouée qui semble descendre sous
la rue et l’immeuble à droite ; l’opposition
entre l’enseigne de la serrurerie cantonnée dans son
cadre et surmontée des deux clés et la superposition
des affiches.