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L’acte et le geste photographiques


Eugène Atget utilise toute sa vie un matériel et des techniques considérées comme dépassées à son époque. Ces choix le conduisent à des temps de pose longs qui floutent le mouvement et font s’effacer les personnages qui ne prennent pas la pose.
En utilisant des techniques et des procédés anciens, l’objectif est de faire prendre conscience que toute photographie est un travail du geste avec le temps, l’espace et la lumière.

Propositions d'ateliers

L’attention à l’acte et au temps photographiques portée par des artistes contemporains – que certains critiques regroupent parfois sous l’appellation Foto Povera –, qui utilisent des appareils et des procédés anciens, permet d’approcher les choix d’Atget et les contraintes qu’il s’imposait. Plusieurs de ces artistes comme Remi Guerrin, Ilan Wolff, Guillaume Pallat, Marie-Hélène Le Ny…, accompagnent des projets de classe où la prise de vue au sténopé éduque le regard, cultive le geste, saisit le temps et produit le doute. Dépourvu d’objectif, d’une profondeur de champ inhabituelle, le sténopé n’est pas la chambre. Il impose cependant des contraintes et une posture photographique qui permet d’en saisir les conditions (cf. le texte sur net et le flou).

De nombreux sites, qu’il est possible de consulter en lien avec un projet de classe, proposent des démarches simples de construction de sténopés. Parmi ceux-ci on peut retenir : Galerie-photo, le CRDP de l’académie de Créteil, La main à la pâte, l’association Oscura et, en anglais, Pinhole Resource.
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