On pourra partir de quelques textes, notamment ceux de Jacques Réda,
de bandes dessinées qui traitent de la banlieue et des marges
de la ville pour distinguer ce qui participe de la ville (les centres
villes de banlieue, les habitats de grands ensembles, les zones pavillonnaires…)
de ce qui n’a déjà plus la complexité des
caractères urbains (zones commerciales aux portes des villes,
zones industrielles) et les espaces de transition, par exemple Le
zonard des étoiles de Tramber et Jano, Copy-Rêves et Filles
de nuit de Jean Teulé, les différentes aventures
de Lucien et Ricky Banlieue de Frank Margerin, Faux
contact de Violeff, Une gueule de Bois en plomb, de Tardi,
certains albums de Boucq…
À partir de quelques plans larges destinés à situer
et à caractériser l’espace, celui-ci est documenté par
une prise de vue systématique mettant en évidence les
ruptures, les limites, les changements d’échelle, les rapports
du bâti et des espaces destinés à la circulation,
les matériaux employés, l’invasion de la publicité dans
des espaces réservés et de la publicité sauvage,
les terrains vagues, les dépôts de toutes sortes.