Diffusées sous forme d’estampes, de cartes à jouer
ou de recueils, les séries de gravures sur bois ou sur métal
de petits métiers et de cris de Paris connaissent jusqu’au
XIX
e siècle un succès que la photographie revivifie et
interroge alors sur leur rapport à la réalité de
la rue. À la fin du XIX
e siècle, les séries photographiques
de petits métiers qui recherchent le pittoresque ou montrent
un monde en voie de disparition ne sont pas rares. Avec une sensibilité ethnologique,
orientaliste… de nombreux photographes et anonymes proposent
les petits métiers de nombreuses villes du monde.
Plusieurs bases de données illustrées sont
disponibles
sur la toile pour aborder en aval l’étude des petits métiers
représentés par Atget.
L'objectif est d'opérer une typologie des petits métiers à partir
de critères fonctionnels et formels, d’un classement historique.
On retiendra cependant que la comparaison de la tradition des petits
métiers et des cris des métiers avec les photographies
d'Atget pose le problème du silence : les photographies d'Atget
ne montrent pas les travailleurs dans leurs cris et ne suggèrent
pas ceux-ci contrairement à certaines traditions des représentations
iconographiques ou littéraires.