On a comparé le travail d’Atget à celui d’un
historien. Un historien définit une problématique, puis
en fonction de celle-ci définit un corpus. Il sélectionne,
il trie, il élimine, il met à part.
Il fait de traces, d’empreintes, d’objets, des documents
susceptibles d’un classement et d’une connaissance. La
collection photographique que constitue Atget est ainsi bien délimitée
dans l’espace (la topographie du vieux Paris du XIX
e siècle
appelé à disparaître), dans le temps avec une césure
entre le présent et le passé.
L’observation de l’album sur les travaux et la lecture
de quelques extraits de textes sur les travaux parisiens peuvent servir
d’introduction à la réalisation de reportages,
photographies et
textes, sur les
travaux dans la ville ou à des montages
sur des travaux urbains.
La lecture des extraits de
Michel de Certeau est destinée à porter
un autre regard sur l’œuvre d’Eugène Atget.
En proposer une lecture pour en faire ressortir les principales idées.
Puis, en s’appuyant sur les pratiques de l’historien
mises en lumière par Michel de Certeau, revisiter la série
Topographie
du vieux Paris.
L’exploration de la série invite à répertorier
les délimitations spatiales et temporelles d’Atget, ce
qui est retenu, ce qui est écarté. Puis à définir
ce qu’on entend par document lorsque l’on parle du travail
d’Atget.
En regard de cette réflexion, on peut proposer
quelques comparaisons avec les photographies de Walker Evans.