À la lumière de l’œuvre des
différents artistes qui sont intervenus sur les affiches urbaines,
de l’arrachage fragmentaire destiné à dépayser
et égarer de Léo Malet, le « décollage » défini
par André Breton, à la critique de la fertilité de
l’inconscient, les lacérés anonymes de Villeglé,
plusieurs recherches peuvent être menées : l’insertion d’une
affiche dans un paysage, la modification de
l’écriture.
L’affiche insérée
La démarche, réalisée en trois temps, est destinée à s’interroger
sur la production de sens à partir d’éléments
disparates de la société de consommation de masse et
de l’information.
Organiser une sortie prise de vue. Chaque cliché de paysage
doit intégrer au choix au moins un des éléments
suivants photographié de façon frontale : un
panneau ou un emplacement publicitaire, une surface plane (mur,
palissade, sol…). La photographie est en couleur ou en noir
et blanc, si elle n’est pas numérique, la scanner.
Rassembler un corpus de placards publicitaires, de taille semblable
ou de titres de journaux. Avec une colle à papier peint
très diluée, coller ces publicités sur un
support de carton fort ou de bois en les superposant. Avant le
séchage complet, déchirer et lacérer les différentes
feuilles, soit sans recherche particulière, soit de façon à créer
des montages d’écrits ou d’objets. Une fois
le résultat final obtenu, scanner ou photographier la planche.
À l’aide d’un logiciel de traitement de l’image,
insérer l’image obtenue dans une des photographies
du paysage en jouant sur les emplacements prévus.
L’album sur papier ou sur écran est réalisé soit
en n’utilisant que les images produites, soit en les accompagnant
de titres ou textes construits à partir de publicités
ou de titres de journaux. L’activité peut être
introduite par la lecture de poèmes Dada et surréalistes,
par l’analyse d’œuvres fondées sur la typographie
(Schwitters…).
Pour les plus jeunes, plusieurs albums
de jeunesse utilisent une typographie à partir de découpages
réels ou imités.