Quelques auteurs contemporains comme Annie Ernaux, Anne-Marie
Garat, ou François Maspero, à la suite de nombreux
auteurs comme André Breton, composent certaines de leurs œuvres
comme un dialogue entre la photographie et le texte. Sans nécessairement
publier de photographies dans le texte, d’autres auteurs lui
donnent une place importante. C’est
le cas pour plusieurs textes de Georges Perec. À partir de
l’exemple
de cet auteur, la démarche a pour objectif de montrer comment
le texte et l’image se nourrissent réciproquement l’un
de l’autre, comment ils peuvent construire des récits
ou des protocoles à plusieurs voix qui se croisent, se mêlent,
s’opposent pour produire du sens constamment renouvelé.
Ce type de relation est particulièrement riche dans la littérature
de jeunesse et on pourra aborder la démarche par la lecture
préalable des ouvrages de Sarah Moon ou de ceux de Sylvain
Estibal, Guillaume Le Touze et Fabrice Vigne accompagnant les photographies
Yannick Vigouroux, de Michel Semeniako et d’Anne Rehbinder.
Pour les plus jeunes on pourra partir de l’album de Pommaux
accompagnant le texte de Georges Perec,
Je me
souviens.